me semble-t-il. Amandine et Ivar Ch'Vavar m'ont écrit Grâce à leurs mots, mon sac est prêt, Me semble-t-il.
Une brume qui fait les pommettes roses,
des papiers collés, un héron en salopette.
Mary d'Oostend, juste un dernier mot...
Avant de refermer, de clôturer cette année
en finalisant Feu de crèche
é-pi qu'cha m'aù rud'mint àrtoernèy !
2019, cha blake* ! Noël bleu, feu bleu ! Un dernier chocolat ! Une dernière larme de champagne. ...Aimes comme tu veux.
À no's vir !
le 26.12.2019, en Dwai.
*traduction du picard : Cela brûle.
*********
Notes : Dés ma première lecture de : Le bébé qui brûlait du poète Gallois, Dylan Thomas, j'ai toujours eu une fascination pour cette étrange nouvelle mystérieuse qui figure dans le tome 2 de Œuvres - éditions Seuil 1970.
Début 2008, je ne suis vraiment pas au mieux de ma forme. J'ai entre deux longs moments de grande torpeur, le désir violent d'écrire un texte sur les sentiments qu'en moi les jeunes en détresse que je croise dans le cadre de mon travail d'éducateur de rue, ont fini par inscrire avec force et non aussi avec une certaine violence, dans mon âme, ma psyché. Je voulais de CELA en expurger un poème, une histoire, un conte... Je ne savais pas quoi, ni comment mais ma seule certitude il fallait que CELA soit à la mesure de l'horrible absurdité de ce qu'il m'était, alors, offert à me confronter quasi quotidiennement. Puis d'un coup ! j'ai repensé à la nouvelle Le bébé qui brûlait de Dylan Thomas alors Feu de crèche est devenu une évidence et je l'ai écrit. Il y a eu plusieurs versions que j'ai brulée mais il m'en reste une, bien que ce soit encore à mon avis un brouillon, qui me plait bien et assez pour désirer le partager avec des lecteurs.
Les personnages de Feu de crèche m'ont tous été inspiré par des visages que j'ai connu et accompagnés durant mes années de travail social dans le Nord de la France, en qualité d'éducateur de rue. Les lieux : la cité, son nom absurde a été changé par un autre nom qu'il fallait bien qu'il soit tout aussi absurde. Le bois de bosquets existe/existait... a-t-il été rasé depuis ? c'est probable... dans un quartier populaire où j'allais parfois et son nom Sherwood montre que les jeunes des zones de relégation sociale ont de la pertinence dans leur humour et une lucidité cruelle. Le fait divers, lui, dans une grande ville de France ne c'est pas conclu comme je l'ai écrit mais au final, il y ressemble... autrement.
Afin que je puisse être satisfait de par cette 'nouvelle', il me manquait un petit quelque chose. Comme je vis en Musique, le vendredi 13 novembre 2015 j'ai éprouvé le besoin de chercher et d'écouter des chansons qui raconte le feu et l'amour, j'ai compris qu'était là, les éléments manquants d'un puzzle de afin de finaliser un tableau de mots soufflés de braises à la mesure de ce que je désire pour Feu de crèche...
Et pareille à dans une nouvelle de Dylan Thomas, je m'enflamme. Des flammes s'enroulent autour de ma bouche et attaquent mes gencives qui se contractent. Très bientôt mon cordon ombilical sera rouge ardent. Déjà, des flammèches lèchent mon petit ventre jusqu'à ce que morte-née ma chair encore un peu saignante car pas tout à fait cramée, s'affaisse parmi les détritus au sol de Sherwood. Qui aurait pu être le père ?
Simplement, en Eldorado, un fait d'hiver une nuit de Noël.
À sang, l'âne de la crèche avait mordu le ventre de Lucie.
La crèche est bien vivante...
...?
L'Ange danse langoureusement au son de SOUL ON FIRE de LaVern Baker
Rhénondhious ed maousse !
Je pouvais jouer avec johnny, Dylan et Holy Ghost
Mais pour moi tu es le seul
Qui me fait kiffer, me fais frémir
Et qui apporte mon Amour vers le bas de mon ventre.
Avant que je te rencontre, j'ai joué le jeu de l'amour.
C'est un jeu auquel j'ai été gagnante. Mais maintenant tu mets le feu à mon âme
Et vraiment, j'en jouis.
Avec d'autres copains, les amis du temps des bonhommes;
J'ai encore dû parcourir ce chemin que par moi-même.
J'étais leur fille de jeux, une fille sans morale, insouciante
Mais je me les ai tous servis dans l'assiette.
j'ai trouvé mon véritable Amour avec toi pour toujours,
Et ma vie ne fait que commencer,
C'est la raison, désormais pour laquelle tu enflammes mon âme
Et vraiment j'en jouis.
Très libre adaptation française du texte de la chanson : Soul on Fire de Baker LaVern/Etegun, Ahmrt/Wexler/Gerald - 1953.
J'ai commencé cette nouvelle les 4 et 5 octobre 2008 que j'ai poursuivi le 27 septembre 2015 et finalisé le 25 décembre 2019.
Les 7 chansons que je cite, sont venues compléter le texte initial les 18 et 19 novembre 2015.
Un secret d'Amour n'est jamais évoquée avec personne par Holy Ghost, pourtant Johnny et Dylan ont bien fini par capter la véritable motivation d'Holy Ghost à toujours revenir régulièrement en L'Eldorado. Cette raison est aussi celle qui grandement motive leur propre attachement à la cité que Johnny et Dylan nomme entre eux : Curse.
Curse d'Eldorado, c'est Lucie. La jolie et trop gentille pauvre Lucie. Elle a toujours aimé tous les gars de la cité, jamais n'a eu encore de véritable fiancé, de toutes les manières elle pense à chaque fois 'du moment que je lui plais, c'est qu'il m'aime. Et tous les gars du quartier lui racontent 'tu es jolie...' Et tous aiment bien la protéger, Lucie. Elle pourrait s'appeler Fatima que cela ne changerait rien à cette histoire et comme Johnny adore crânement le répéter 'Quand tu la regardes marcher de dos, tu ne cherches qu'une seule chose, lire la marque de son jean's.'
Avant... Avant que... Lucie maintenant traverse le terrain de foot. Elle me sert toujours contre sa petite poitrine chaude et elle ne sait même plus si elle tremble, si elle rit, si elle grelotte, si elle pleure, si elle jouit en regardant Sherwood au nord-est d'Eldorado. Au bout du terrain de foot où elle retrouve les trois autres, avant... avant que...
Maintenant tout va se passer très vite. Cela va se passer rapidement... Avec la complice duplicité des bières de Johnny, l'épaisse lourdeur bienveillante du regard affectueux de Dylan et les bénédictions des bouffées exotiques des herbes et quelques hosties multicolore d'Holy Ghost. Bientôt Lucie sera libérée au nom des pères et sans le fils.
Holy Ghost, d'une voix tremblante mais qu'il cherche solennelle, les yeux à demi clos tel un prédicateur allumé d'une voix grave déclare 'Allez, c'est bon ! On les emmerde tous ! J'allume le feu, on crame cette merde et on se casse d'ici ! De toutes manières, on les emmerde tous !'
Holy Ghost est plus souvent ailleurs qu'à venir planer sur la cité Eldorado mais quand il y déploie ses ailes, c'est pour distribuer ses hosties ; parfois au delà du simple deal, il organise spontanément des espèces d'offices religieux nocturnes en Sherwood. Holy Gost a la science de tous les itinéraires... - autoroutes, routes nationales et départementales, aussi encore tous les autres chemins - ...entre les villes principales du Nord de la (f)Rance et Amsterdam. Toujours, il trace la route au volant de luxueuses bagnoles aux lignes sportives. Ce soir avant... avant que... Holy Ghost va une nouvelle fois déblatérer à Johnny et Dylan, son discours récurant façon Scarface.
- Qu'est que vous attendez pour arracher votre cul d'ici, de cette dégueulasse cité pourrie ? Il y en a plein ailleurs des Eldorados où on peut se faire un max de maille...
L'Ange danse au son de : RING ON FIRE de Johnny Cash
' Je suis tombé dans un anneau de feu incandescent.
Je suis allé au plus profond du trou. Et les flammes ont grimpé si haut. Et il brûle, brûle, brûle
Les résultats de la grande loterie des faits divers n'inscrira aucun nombre. Est-ce le numéro 2 qui est sorti ? Le numéro 3 qui a été tiré ? C'est juste le doute, même pas de suspense ! qui plane identique à l'esprit saint qui plane improbable sur la rédaction pipeuse d'un article d'un journaliste de presse locale qui exploite l'ordinaire du tragique des drames de la misère provinciale.
Le deux qui sort, est celui que tous nomme 'Holy Gost' et c'est de la sorte qu'il se surnomme lui même. Ils sont à l'attendre dans les derniers bosquets épargnés par la grâce de l'option écologique retenue lors de l'élaboration du plan de construction et d'aménagement de la citée Eldorado. Des jeunes adultes désoeuvrés du quartier, lors du premier été en Eldorado, en une nuit de barbecue et beuverie sauvage ont baptisé les bosquets Sherwood. Le nom est demeuré.
Ce soir le premier a s'y rendre est Johnny. À l'état civil, son prénom est Robert mais il exige que l'on l'appelle Johnny. Il est le skin du lot car il a eu sa glorieuse période skinhead fabriqué en (f)Rance, même que c'est certifié par un tatouage rigoureux sur son avant bras, le droit bien sûr. Depuis son interpellation, une nuit en cellule de dégrisement, assortie de lourdes amendes pour incivilités racistes et ivresse sur la voie public, Johnny a opté pour un mode de vie plus discret et raisonné en modulant, régulant ses rituels achats au mini discount de proximité afin de se fournir en munitions : entendez que des packs de bières car il a fait une croix gammée sur la vodka qu'il espère arriver à gommer de manière définitive, tout comme le whiskey, par contre de là à éradiquer les petits joints qui se présente à l'occasion c'est une autre histoire.
En attendant Dylan, Johnny Robert a descendu trois canettes. Dylan n'a jamais remercié sa mère, il devrait ! son prénom, il le tient de l'impact du résultat de l'abrutissement massif par la télévision de régiments de jeunes mères au foyer traumatisées de par la plastique beauté crétine d'un jeune héros d'une série américaine des années quatre-vingt-dix. Dylan n'est pas, comme le répète à qui mieux mieux le directeur du centre social, un mauvais bougre mais a déjà, pas encore vingt ans !, la franche allure du bon gros ; gros ! salut; gros ! sa manière d'ailleurs de saluer tout le monde. L'obèse silhouette de Dylan c'est épanouie depuis son abandon de sa dernière année de préparation à un c.a.p qu'il a troqué contre une retraite oisive à ingurgiter sans modération chips, coca et bières, vautré sur son lit des heures et des nuits en faisant face, ça c'est de la résistance ! aux écrans de l'ordinateur ou du téléviseur de sa chambre où il se flingue les neurones à coups de violents jeux vidéos. Parfois il arrive à Dylan de sortir de son antre, pour se trainer jusqu'à Sherwood afin de retrouver Johnny et Holy Ghost.
L'Ange chante de Jerry Lee Lewis...
...I Say Goodness Great Balls of Fire... Oooho...
...J'annonce des gracieuses belles balles de grand feu... Oooho...
Flamboyante prière païenne au cœur puant le pétrole d'un petit bucher, bientôt je suis une incandescente petite tête chiffonnée aux lèvres roses toutes en flammèches écarlates sortie morte-vive d'un ventre de dupe. Telle une elfe en insurrection désespérée surgie d'entrailles maternelles , la flamme du refus baisera ma langue et il se détachera de ma gorge un minuscule cri à peine perceptible qui sourdement, très sourdement, ricochera plusieurs fois puis s'enroulera aux parois de bêton de la tour Kennedy.
À SUIVRE...
L'Ange danse au son de : Light My Fire de The DOORS (Jim Morrison)
Au bas des rues, ce soir, le livre saint va crâmer,
Les gens rire et pleurer dans leurs agitations
[tourmente jouissive]
Jeter vos peurs et perdez votre culpabilité,
Ce soir, nous brûlons vos responsabilités dans l'incendie.
Nous voyons les flammes s'élever bien plus haut
Mais si vous obtenez trop de cendre,
Vous ne pourrez plus rentrez chez vous.
Et comme je me retrouvais bien sur le front
J'ai pu voir ces visages de ceux amenés à piser de rire sur leu identité.
[et les flammes redoublent alors de force]
Leurs yeux exorbités à la folie de leurs visages congestionnés racontent
Les plus faibles s'écrasent pareils aux fort qui deviennent plus forts.
Nous régaler de chair et boire le sang,
Vivre par la peur et dans le mépris de l'amour dans une crise
[ce que les prix augmentent aujourd'hui !]
Apportez un peu de papier et du bois,
Apporter ce qui demeure de tout amour pour le feu.
Nous nous voyons regarder les flammes
Dans le bûcher funéraire
Nous nous voyons regardez les flammes grimper plus haut
Mais vous obtenez trop de cendre
Vous ne pourrez plus rentrez chez vous.
Dans le bûcher funéraire
[enfin je me sens si jeune, quand je me sais si vieux]
[Eh bé ! j'ai juste à ne pas grandir pour ne pas répondre à la demande]
Dans le bûcher funéraire
[enfin je me sens si jeune, quand je suis si vieux]
[Eh bé ! j'ai juste à ne pas grandir pour répondre à la demande]
Eh, bé, je me sens si vieux quand je me sais si jeune.
Eh, bé j'ai juste à ne pas pouvoir grandir pour répondre aux exigences
Très libre adaptation française, de la chanson FUNERAL PYRE de Paul Weller (The Jam)
*****
Aux barbelés gris des horizons de givres sont déclinées les grenades des heures à exploser de cette saison des fêtes de la fin des fins de décembre. Aux marches à sceller au tombeau du jour, Lucie avance. En boule inerte dessous son petit blouson en skaï, enveloppé dans la chaleur humide de poisse qui traverse son chandail vermeil de misère, elle me porte. La naissance de l'enfant Jésus illuminent les fenêtres de la cité, alibi qui rituellement sert à chaque fois de prétexte aux débordement de ripailles qui vont envahir les appartements, ici, comme ailleurs, mais ici c'est la cité Eldorado du pays des briques feu. Certains, ce soir, vont dégueuler d'abondance.
Lucie longe le cul nord-est d'un de ces immeubles récemment rénové à prix massacrant les concurrents de par la fourberie de l'ogre bailleur. Déjà, petite souris grelottante dans le gros paquet plombé de l'air gelé, Lucie traverse l'espace qui sert parfois de terrain de foot pour rejoindre au font la rébellion de quelques hauts bosquet que l'urbanisme n'a pas encore spoliés. Eldorado, un nom jeté comme un pieu dans l'œil prolétaire du cyclope des trente glorieuses par les prompteurs des promoteurs éclairés, éveillés, de l'habitat des échafaudages en amplifications des ampleurs des aggravations d'une de ces cités à dormir pauvre que Lucie n'a jamais pu quitter depuis...
Souvenirs d'une époque quand le père est licencié : fermeture de la fabrique de textile Van Temoort. Depuis ce n'est plus jamais que des missions express en intérium pour des francs démantelés au profit de l'euro-monnaie... Puis, un incendie ! le père passe alliance avec l'alcool, le père cogne le visage alarmé de la mère ; alors bientôt sonne la chanson des cloches du divorce pour annoncer à l'unisson le départ, la mise à la porte, de Sif', la grande teigne d'ainé de la famille, pour un voyage institutionnel en centre d'éducation renforcée. Lucie voit le profil d'une possible famille d'accueil pensé de traviole par une enquêtrice sociale. Bingo ! Une évaluation défaillante autorise l'adolescente à demeurer, en alternance, aux domiciles parentaux car le divorce a été trompété et célébré au tribunal des affaires matrimoniales ; une décision qui offre à Lucie le privilège de voyager chez l'un à l'autre, de maman-papa qui refont leur vie séparément avec la bénédiction de la justice et des services sociaux.
L'Ange chante : 'FIRE' de The Crazy World of Arthur Brown
'I'm the God of Hell Fire & Bring You'
Je suis le Dieu du Feu de l'Enfer et je vous apporte
...Jeffrey Lee Pierce, guitares torrides, riffs vénéneux. Prédicateur texan, cinglé au souffle torride...
Terre de chiennes et de cobras...
Photos : Jeffrey Lee Pierce Quartet, Deinze 1985, de Bruno Galus, vétéran de la M.I & P.M Army. -
...De grosse Chevrolets écaillées ; des mustangs noirs indomptés ; ou juste encore l'espace de ta peau blanche-nue. Terriblement Nue ! Petite icône païenne devenir ton aveugle...
'Encore Jeffrey Lee Pierce Quartet ! Avec Patricia Morrisson à la
basse.... (mais quid de la batterie).... Bel après midi d'octobre 1985 à
Deinze où nous avions pu voir Jesus and Marychain... et les Triffids.' - commentaire de Jean luc Galus, photo Bruno Galus, vétérans de la M.I & P.M Army.
...Les amants sont sales, les enfants qui s'aiment boivent du vin...
...Ne plus voir que ton visage, brûler sur ton corps !
Wildweed. Un coup de bite dans la nuit, délicieux !
Extrait de : LES LETTRES DE LA NUIT
de Christian-Edziré Déquesnes,
paru à la Station Underground d'Emerveillement Littéraire,
J'aime les coureurs cyclistes, alors aujourd'hui je suis triste
VAS-Y POUPOU ! (je l'ai crié au moins 1000 fois !)
Et début de chanson...
DUEL ! de Jean Claude Lardrot (collection privée de Christian-Edziré
Déquesnes) - Ascension du Puy de Dôme - RAYMOND POULIDOR et Jacques
Anquetil aux coudes à coudes... c'était en quelle année mon Jean-Luc et
mon JAAAck ?... 12 juillet 1964 ! (merci Jean-Luc pour ta mémoire). Mon père pourtant a parait-il plus de mémoire ? m'en
parle encore ! J'avais 8 ans et 4 jours, j'étais dans La Meuse chez mon oncle Daniel...
Merci Poupou et aussi
Jacques Anquetil (que gamin je n'aimais pas... je voulais toujours que
Poupou gagne... Bref ! c'est comme pour les bottes rouges... Désormais je vous aime tous.
Avec Félicité, nous avons nos places et ticket pour le CONCERT -
JOHN CALE-2019 - 1964 : FUTURESPECTIVE du mercredi 25 septembre 2019 et
le lendemain pour aller à l'exposition consacré à Francis Bacon,
BACON EN TOUTES LETTRES.
À la suite des monographies consacrées à Marcel Duchamp, René Magritte, André Derain ou encore Henri Matisse, le Centre Pompidou poursuit la relecture des œuvres majeures du 20ème siècle et consacre une vaste exposition à Francis Bacon.
Les six salles de « Bacon en toutes lettres » placent la littérature en leur cœur. De grandes voix lisent en français et en anglais des textes d’Eschyle, Nietzsche, Bataille, Leiris, Conrad et Eliot. Ces auteurs, qui ont tous inspiré à Bacon des œuvres et des motifs, partagent un univers poétique, forment comme une famille spirituelle dans laquelle s’est reconnu le peintre. Ils ont en commun la même vision réaliste, amoraliste du monde, une conception de l’art et de ses formes libérée des a priori de l’idéalisme.
- 2019 - 1964 FUTURESPECTIVE — 20h30 - Cité de la
musique avec John Cale, voix, guitare, alto, clavier ; Dustin Boyer,
guitare, choeur ; Deantoni Parks, batterie, électronique ; Joey Maramba,
basse électrique, choeur Abby Portner, vidéaste. Artiste invitée : Cate Le Bon
Conçu comme un voyage dans le temps, ce concert de grande ampleur
embrasse toute la faste carrière de John Cale, musicien épris
d’expérimentations, de ses enregistrements les plus récents à ses débuts
avec le Velvet Underground.
Figure majeure de la scène musicale internationale, John Cale s’est
d’abord fait connaître au sein du Velvet Underground, groupe mythique
dont il représente la part la plus expérimentale. Les conflits avec son
frère ennemi Lou Reed l’ayant contraint à quitter le groupe en 1968, il
s’est lancé ensuite dans une carrière solo, entamée avec l’album Vintage
Violence et riche au total d’une vingtaine d’albums studio. En
parallèle, il a mené une importante activité de producteur, œuvrant
notamment auprès de Nico, des Stooges et de Patti Smith, et composé de
nombreuses musiques de film, en particulier pour Philippe Garrel.
D’aujourd’hui aux années 1960, ce concert retraverse à rebours un
parcours long de plus d’un demi-siècle et en reflète toute la
créativité. Pour l’occasion, le musicien gallois a convié sa talentueuse
et inclassable compatriote Cate Le Bon, récemment nominée au Mercury
Prize, à apporter sa touche personnelle à ce voyage musical en forme de
retour aux sources.
'La
vraie vie c’est d’être sur le circuit, en course,avant
et après c’est juste l’attente’ – Steve McQueen - Le Mans.
Christian-Edziré
Déquesnes vit à Douai où il est né en 1956. Il est très tôt marqué par la
figure de Joss Randall, incarné par Steve McQueen dans le feuilleton télévisé Dead
or Alive ! (Au nom de la loi) ;
aussi A.Rimbaud qu’il découvre en cm2 par le biais d’une lecture, un matin, du
poème ‘Les Effarés’ par son instituteur Mr. Caffiaux. Plus tard, adolescent,
la chanson ‘My Generation’ de The Who…
En 1996, découverte des
œuvres poétiques de Konrad Schmitt et d’Ivar Ch’Vavar, avec ce dernier il
devient vite ami ; la même année confronté à la peinture de Francis Bacon,
ce passionné de musiques rock, punk et s de vieux blues, forme le groupes Chés
Déssaquaches (Les Extractions), dans la décenniesuivante Chés Eclichures (Les Eclaboussures,
[2]Brokes ([2]Choses qui pendent, Chés Noirtes Glénes (Les Poules Noires/Les
Mécréants). Délibérément, il choisit d’utiliser le picard, mais pas que, pour es
chansons qu’il écrit, notamment pour sa première création de ce type, un
hommage singulier à Francis Bacon.
1998, Bleuzes
Ducasses (préface d’Ivar Ch’Vavar), livret bilingue de chansons du groupe
Chés Déssaquaches édité aux Secondes
Editions du K. En 1999, Lucien Suel publie Les Lettres de la nuit à la
Station Underground d’Emerveillement
Littéraire. Suit aux Secondes Editions du K. un nouvel ouvrage bilingue
picard/français, Toussint Ducasses (préface de Pierre Garnier). 2001,
sous le pseudonyme féminin de Victoire Perdrot, sortie aux éditions Sansonnet de
Sauf dimanches & jours de fête (préface de Didier Daeninckx).
Certains de ces textes, poèmes sont publiés dans les anthologies ‘Poète
toi-même’ (Le Castor Astral, 2000), ‘CADAVRE GRAND m’a raconté : la poésie des
fous et des crétins du Nord de la France (Le Corridor bleu-édition,
2005. Le Corridor bleu/Lurlure-édition, 2015), Le Jardins ouvrier (Flammarion, 2008) où figure une poignée de
ses poèmes de la première saison de ‘Les nouveaux chants du Mabinogi’ ; l’intégral
n’a fait jusqu’à ce jour l’objet d’aucune publication.
Parallèlement il crée, anime les périodiques underground de poésie… (dessins, collages, mail art…) Ffwl, Basements-Ffwl,
Tousnosjourssontunpoème, Passages, Le moulin des Loups, Ffwl Lleuw, aujourd’hui
Aux robes de Rimbaud, par le biais de ces deux dernières revue il
enclenche une dynamique qui permet que soit finalement rendu publique Vers
nouveaux d’Arthur Rimbaud éditions d’Ivar Ch’Vavar, d’abord en
novembre 2018 comme supplément au n°14 de la revue Aux Robes de Rimbaud
novembre 2018 puis c’est un recueil aux Editions Lurlure, 2019. Spontanément, sans que rien ne soit prémédité,
avril 2019 voit la parution de L’Evangile BleuNUIT*(couverture et
préface de Jacques Cauda avec lequel Christian-Edziré Déquesnes s’est lié en
grande Camaraderie)…
…et presque simultanément c’est sa première ré-apparition
publique à Lille pour un duo poético-musical-perf’, éphémère, atypique et
improvisée,avec la chanteuse et joueuse
de banjo folk-blues Caroline Jourdain de Rouen, [2]Bleuzes Boudhénnes
Xplousion !** est le nom retenu
pour cette réapparition ‘brute’ qui a mêlé Arthur Rimbaud, Konrad Schmitt, du
français, du picard, des chansons folk-blues traditionnelles, des extraits de
L’Evangile BleuNUIT et de la présence de Jacques Cauda de par tableaux de ce
dernier dans le lieu du concert.
**[2]Blues Nombrils Explosion !
Bientôt, Christian-Edziré Déquesnes récidive, en mai, avec le duo
d’Improvisateurs Xfof’ Bruneel (Batteur, percussionniste et animateur des
éditions ‘L’âne qui butine’ avec Anne Letore) et Eric ‘Mimosa’ Lheurette
(guitare, saxophone, harmonica et avec qui il avait créé le duo ‘Chés Noirtes
Glénes’ ; puis en Douai, en juillet lors de l’ouverture des festivités des
fêtes de Gayant avec toujours ‘Mimosa’ et deux autres complices musiciens qui
viendront spontanément s’adjoindre au saxophone et à la guitare lors de cette
lecture poético-musical-perf’ qui mêle des ‘Vers nouveaux’ de Rimbaud, des
extraits de L’Evangile BleuNUIT et du free-blues-jazz-rock-explosion.
Là, Ch-Edziré Déquesnes, et son univers singulier ; est annoncé en
la médiathèque de Wazemmes de Lille, le samedi 21 septembre, invité par Bruno
Cheynier (cf : chanteur du groupe ‘Les Malades’) ; Bruno Cheynier qui
avec 10 musiciens va proposer un concert unique et n’en doutons pas
détonant ! Le 6 octobre, à Amiens, dans le cadre de la soirée de clôtures de la
première du festival ‘Ectoplasmes amiénois’***, Christian-Edziré Déquesnes avec
des ‘jeunes’ musiciens improvisateurs du cru, en sus peut-être le duo
‘Limonade’ proposera une nouvelle lecture poético-musical-perf’ dans l’esprit
de ce qu’il nomme ‘La Grande Picardie Mentale’, mêlant la poésie d’Arthur
Rimbaud, Konrad Schmitt, d’Ivar Ch’Vavar, Pierre Garnier, des extraits de L’E.
BleuNUIT et un texte qu’il a écris pour l’occasion : ‘Ch’Batio Lala’, qui
d’ailleurs sera l’objet inclus à une publication qui va paraitre ce jour là,
avec notamment des textes d’Ivar Ch’Vavar & Jacques Cauda.
Enfin en projet, avec le groupe Limonade et des invités, une
soirée : ‘Grande Picardie Mentale’ qui devrait avoir lieu d’ici la fin de
l’année 2019 à Lille.
***Projet - 'Ectoplasme(s) amiénois' : texte de présentation.
Un ectoplasme est une manifestation perceptible, une substance de nature indéterminée, vague et trouble qui peut se composer d’une à plusieurs personnalités. Le festival Ectoplasme est itinérant, monstrueux et protéiforme. Pour sa première édition, il s’incorpore dans le festival amiénois Rentrée en Friches. A travers celui-ci, il habitera différents bâtiments, s’invitera dans l’espace public et prendra de nombreux visages et corps, du passé et du présent pour parler du futur. Ses manifestations seront parfois de nature indéterminée et trouble. Des voix, des masques, des chants, des ondes, des instruments, des liquides, des couleurs, des matières. A l’image du bâtiment de la Briqueterie qui fera peau neuve en 2020 et proposera ainsi de nouveaux espaces à ses résident.es et à son public. A l’image aussi des mutations qui touchent l'espace urbain -parmi elles, la gentrification. Ectoplasme est politique car il convie diverses luttes à se renforcer et explore des questions de réappropriation. Il s'agit de créer à partir de l’existant, de ce monde à la fois matériel et abstrait, rempli d’imperfections. Pour ce faire, nous mettrons à l’honneur la déclamation anonyme et les poèmes disparus, nous inviterons des voix venant du dehors ou venues d'ailleurs pour chanter, jouer, s’animer dans des corps, dans nos corps. Sur les traces de la mémoire amiénoise, de son passé cheminot et industriel notamment. Le but étant de transmettre des histoires d’une génération à l’autre, d’un lieu à l’autre, de s’approprier des récits et de les mettre en scène, de les découdre et parfois même de les rendre inaudibles pour mieux les faire entendre. Sur une scène qui n’est autre que cette ville avec ses rues et sa population, ses non-parcs et ses friches abandonnées.
CH’BATIO LALAÀ Sylvie.
1.En
Ostende, le Casino, in superpe Batioe Lala/ Marie et moi arrivons avec nos cœurs en bazar /Mais ce soir, Arno, va en faire autre
chose.../ En Ostende, au Casino, en superpe Batioe Lala / Nous bientôt en joie dans la force du bleu
/ Au cœur d'une Humanité impossible
possible.
Refrain : Ch'Casino conme in Batioe Lala / Edvaint cheule Mér
dech Nord/ Por tertous
nozotes insanne / C'est comme un
livre perdu / ,Usé, qui ne vous
quitte plus / depuis qu'il vous est revenu...
2.En
Ostende, le Casino, in superpe Batioe Lala / Tu n'es pas là pourtant dans ma tête / Il n'y a
que toi et ta fille à mes côtés.../ En Ostende, au Casino, en superpe Batio
Lala /Il est bien
le Roi, Arno, d'un pays sans frontière, / D'un peuple fraternel, d'un impossible possible.
Refrain :Le Casino comme un bateau lala / Face à Mer du Nord / Pour
tous nous autres ensemble / Ch'ét
paréhl à in lif' pàrdu / Décati
equ'i' vo's n'quiéte p'us / Edpi
equ'i' vo's ét arvénu...
3.En Ostende, le Casino, in superpe
Batioe Lala / Marie et moi
repartons avec nos cœurs en émoi / Car ce soir, le Roi, en a fait autre chose... / En Ostende, au Casino in superpe Batio Lala
/ Nous vers toi dans le secret du bleu
/Au cœur d'un Amour impossible possible.
Ce
livre unique est préfacé par Jacques Cauda. Comme toujours il met dans le
mille pour dire l’essentiel sur l’auteur et son Evangile bleuNuit. Cet ouvrage
“pieux” (sic) est de ceux qui ne se quittent pas. Son bleu est de la même
couleur que celui qui coule dans le sang de l’auteur, homme qu’on aurait
dit jadis “de peu” mais au caractère noble. Il irrigue sa poésie.
Elle coule arrogante loin de toute carabistouille.
Le livre
“ne tend qu’à sa propre fin qui est
le dernier vers. Tout ce qui est au-delà est l’affaire problématique de la
poésie, pas du poème”. L’auteur va donc droit devant en ses chemins
de traverse. Tout est mis cul par-dessus tête. Histoire de ne pas nous laisser
mourir idiot, Déquesnes découpe les pouvoirs et éventuellement les
corps. Le tout en hommage entre autre à Ch’Vavar et Cauda “peintre éclaireur
surfiguratif” (mais pas que). Et Déquesnes emboîte leurs pas déboîtés.
Toutefois,
la poésie — à l’inverse de la vie — ne claudique pas. Et l’auteur court
encore, rappelant d’où il vient, mélangeant accords et désaccords, cordes
de guitare et cris en passant de Polnareff au krautrock de Can avant de
renifler le “cul de la Bretagne intérieure” ou une chevelure rousse propre
à électriser les neurones.
La litanie est
sardonique. Elle glisse parfois — pour notre plaisir mais aussi pour
être plus ajustée — vers la glossolalie. Le poète y rameute toute sa
connaissance de la musique pop/rock comme personne jusque là ne l’a proposé
jusqu’ici. C’est moins un grand sabotage qu’une immense sabordage
à coeur et à riffs, à musiques déchirées et textes en flammes
pour filles et fils perdus issus de carreau des mines patibulaires.
De
la tristesse à la joie, tout passe dans une grande soupière. C’est
superbe, profond, original, puissant et moins délétère qu’il n’y paraît.
Tout redevient convalescent de la mort sur une scène à marée haute de
Mer du Nord.
Les nerfs
fusent. Renoncer n’est
plus nécessaire entre hautes herbes et poussières, câbles de concert et
sangles de soutien-gorge. Tout s’ouvre en plein ciel bleuNuit où perce le
soleil. Il n’a rien de l’astre noir des mélancolies et des métaphores. jean-paul
gavard-perret Christian
Edziré Déquesnes, L’évangile bleuNuit, Z4 éditions, 2019, 66 p.-
12,00 €.