Avec Félicité, nous avons nos places et ticket pour le CONCERT -
JOHN CALE-2019 - 1964 : FUTURESPECTIVE du mercredi 25 septembre 2019 et
le lendemain pour aller à l'exposition consacré à Francis Bacon,
BACON EN TOUTES LETTRES.
À la suite des monographies consacrées à Marcel Duchamp, René Magritte, André Derain ou encore Henri Matisse, le Centre Pompidou poursuit la relecture des œuvres majeures du 20ème siècle et consacre une vaste exposition à Francis Bacon.
Les six salles de « Bacon en toutes lettres » placent la littérature en leur cœur. De grandes voix lisent en français et en anglais des textes d’Eschyle, Nietzsche, Bataille, Leiris, Conrad et Eliot. Ces auteurs, qui ont tous inspiré à Bacon des œuvres et des motifs, partagent un univers poétique, forment comme une famille spirituelle dans laquelle s’est reconnu le peintre. Ils ont en commun la même vision réaliste, amoraliste du monde, une conception de l’art et de ses formes libérée des a priori de l’idéalisme.
- 2019 - 1964 FUTURESPECTIVE — 20h30 - Cité de la
musique avec John Cale, voix, guitare, alto, clavier ; Dustin Boyer,
guitare, choeur ; Deantoni Parks, batterie, électronique ; Joey Maramba,
basse électrique, choeur Abby Portner, vidéaste. Artiste invitée : Cate Le Bon
Conçu comme un voyage dans le temps, ce concert de grande ampleur
embrasse toute la faste carrière de John Cale, musicien épris
d’expérimentations, de ses enregistrements les plus récents à ses débuts
avec le Velvet Underground.
Figure majeure de la scène musicale internationale, John Cale s’est
d’abord fait connaître au sein du Velvet Underground, groupe mythique
dont il représente la part la plus expérimentale. Les conflits avec son
frère ennemi Lou Reed l’ayant contraint à quitter le groupe en 1968, il
s’est lancé ensuite dans une carrière solo, entamée avec l’album Vintage
Violence et riche au total d’une vingtaine d’albums studio. En
parallèle, il a mené une importante activité de producteur, œuvrant
notamment auprès de Nico, des Stooges et de Patti Smith, et composé de
nombreuses musiques de film, en particulier pour Philippe Garrel.
D’aujourd’hui aux années 1960, ce concert retraverse à rebours un
parcours long de plus d’un demi-siècle et en reflète toute la
créativité. Pour l’occasion, le musicien gallois a convié sa talentueuse
et inclassable compatriote Cate Le Bon, récemment nominée au Mercury
Prize, à apporter sa touche personnelle à ce voyage musical en forme de
retour aux sources.
'La
vraie vie c’est d’être sur le circuit, en course,avant
et après c’est juste l’attente’ – Steve McQueen - Le Mans.
Christian-Edziré
Déquesnes vit à Douai où il est né en 1956. Il est très tôt marqué par la
figure de Joss Randall, incarné par Steve McQueen dans le feuilleton télévisé Dead
or Alive ! (Au nom de la loi) ;
aussi A.Rimbaud qu’il découvre en cm2 par le biais d’une lecture, un matin, du
poème ‘Les Effarés’ par son instituteur Mr. Caffiaux. Plus tard, adolescent,
la chanson ‘My Generation’ de The Who…
En 1996, découverte des
œuvres poétiques de Konrad Schmitt et d’Ivar Ch’Vavar, avec ce dernier il
devient vite ami ; la même année confronté à la peinture de Francis Bacon,
ce passionné de musiques rock, punk et s de vieux blues, forme le groupes Chés
Déssaquaches (Les Extractions), dans la décenniesuivante Chés Eclichures (Les Eclaboussures,
[2]Brokes ([2]Choses qui pendent, Chés Noirtes Glénes (Les Poules Noires/Les
Mécréants). Délibérément, il choisit d’utiliser le picard, mais pas que, pour es
chansons qu’il écrit, notamment pour sa première création de ce type, un
hommage singulier à Francis Bacon.
1998, Bleuzes
Ducasses (préface d’Ivar Ch’Vavar), livret bilingue de chansons du groupe
Chés Déssaquaches édité aux Secondes
Editions du K. En 1999, Lucien Suel publie Les Lettres de la nuit à la
Station Underground d’Emerveillement
Littéraire. Suit aux Secondes Editions du K. un nouvel ouvrage bilingue
picard/français, Toussint Ducasses (préface de Pierre Garnier). 2001,
sous le pseudonyme féminin de Victoire Perdrot, sortie aux éditions Sansonnet de
Sauf dimanches & jours de fête (préface de Didier Daeninckx).
Certains de ces textes, poèmes sont publiés dans les anthologies ‘Poète
toi-même’ (Le Castor Astral, 2000), ‘CADAVRE GRAND m’a raconté : la poésie des
fous et des crétins du Nord de la France (Le Corridor bleu-édition,
2005. Le Corridor bleu/Lurlure-édition, 2015), Le Jardins ouvrier (Flammarion, 2008) où figure une poignée de
ses poèmes de la première saison de ‘Les nouveaux chants du Mabinogi’ ; l’intégral
n’a fait jusqu’à ce jour l’objet d’aucune publication.
Parallèlement il crée, anime les périodiques underground de poésie… (dessins, collages, mail art…) Ffwl, Basements-Ffwl,
Tousnosjourssontunpoème, Passages, Le moulin des Loups, Ffwl Lleuw, aujourd’hui
Aux robes de Rimbaud, par le biais de ces deux dernières revue il
enclenche une dynamique qui permet que soit finalement rendu publique Vers
nouveaux d’Arthur Rimbaud éditions d’Ivar Ch’Vavar, d’abord en
novembre 2018 comme supplément au n°14 de la revue Aux Robes de Rimbaud
novembre 2018 puis c’est un recueil aux Editions Lurlure, 2019. Spontanément, sans que rien ne soit prémédité,
avril 2019 voit la parution de L’Evangile BleuNUIT*(couverture et
préface de Jacques Cauda avec lequel Christian-Edziré Déquesnes s’est lié en
grande Camaraderie)…
…et presque simultanément c’est sa première ré-apparition
publique à Lille pour un duo poético-musical-perf’, éphémère, atypique et
improvisée,avec la chanteuse et joueuse
de banjo folk-blues Caroline Jourdain de Rouen, [2]Bleuzes Boudhénnes
Xplousion !** est le nom retenu
pour cette réapparition ‘brute’ qui a mêlé Arthur Rimbaud, Konrad Schmitt, du
français, du picard, des chansons folk-blues traditionnelles, des extraits de
L’Evangile BleuNUIT et de la présence de Jacques Cauda de par tableaux de ce
dernier dans le lieu du concert.
**[2]Blues Nombrils Explosion !
Bientôt, Christian-Edziré Déquesnes récidive, en mai, avec le duo
d’Improvisateurs Xfof’ Bruneel (Batteur, percussionniste et animateur des
éditions ‘L’âne qui butine’ avec Anne Letore) et Eric ‘Mimosa’ Lheurette
(guitare, saxophone, harmonica et avec qui il avait créé le duo ‘Chés Noirtes
Glénes’ ; puis en Douai, en juillet lors de l’ouverture des festivités des
fêtes de Gayant avec toujours ‘Mimosa’ et deux autres complices musiciens qui
viendront spontanément s’adjoindre au saxophone et à la guitare lors de cette
lecture poético-musical-perf’ qui mêle des ‘Vers nouveaux’ de Rimbaud, des
extraits de L’Evangile BleuNUIT et du free-blues-jazz-rock-explosion.
Là, Ch-Edziré Déquesnes, et son univers singulier ; est annoncé en
la médiathèque de Wazemmes de Lille, le samedi 21 septembre, invité par Bruno
Cheynier (cf : chanteur du groupe ‘Les Malades’) ; Bruno Cheynier qui
avec 10 musiciens va proposer un concert unique et n’en doutons pas
détonant ! Le 6 octobre, à Amiens, dans le cadre de la soirée de clôtures de la
première du festival ‘Ectoplasmes amiénois’***, Christian-Edziré Déquesnes avec
des ‘jeunes’ musiciens improvisateurs du cru, en sus peut-être le duo
‘Limonade’ proposera une nouvelle lecture poético-musical-perf’ dans l’esprit
de ce qu’il nomme ‘La Grande Picardie Mentale’, mêlant la poésie d’Arthur
Rimbaud, Konrad Schmitt, d’Ivar Ch’Vavar, Pierre Garnier, des extraits de L’E.
BleuNUIT et un texte qu’il a écris pour l’occasion : ‘Ch’Batio Lala’, qui
d’ailleurs sera l’objet inclus à une publication qui va paraitre ce jour là,
avec notamment des textes d’Ivar Ch’Vavar & Jacques Cauda.
Enfin en projet, avec le groupe Limonade et des invités, une
soirée : ‘Grande Picardie Mentale’ qui devrait avoir lieu d’ici la fin de
l’année 2019 à Lille.
***Projet - 'Ectoplasme(s) amiénois' : texte de présentation.
Un ectoplasme est une manifestation perceptible, une substance de nature indéterminée, vague et trouble qui peut se composer d’une à plusieurs personnalités. Le festival Ectoplasme est itinérant, monstrueux et protéiforme. Pour sa première édition, il s’incorpore dans le festival amiénois Rentrée en Friches. A travers celui-ci, il habitera différents bâtiments, s’invitera dans l’espace public et prendra de nombreux visages et corps, du passé et du présent pour parler du futur. Ses manifestations seront parfois de nature indéterminée et trouble. Des voix, des masques, des chants, des ondes, des instruments, des liquides, des couleurs, des matières. A l’image du bâtiment de la Briqueterie qui fera peau neuve en 2020 et proposera ainsi de nouveaux espaces à ses résident.es et à son public. A l’image aussi des mutations qui touchent l'espace urbain -parmi elles, la gentrification. Ectoplasme est politique car il convie diverses luttes à se renforcer et explore des questions de réappropriation. Il s'agit de créer à partir de l’existant, de ce monde à la fois matériel et abstrait, rempli d’imperfections. Pour ce faire, nous mettrons à l’honneur la déclamation anonyme et les poèmes disparus, nous inviterons des voix venant du dehors ou venues d'ailleurs pour chanter, jouer, s’animer dans des corps, dans nos corps. Sur les traces de la mémoire amiénoise, de son passé cheminot et industriel notamment. Le but étant de transmettre des histoires d’une génération à l’autre, d’un lieu à l’autre, de s’approprier des récits et de les mettre en scène, de les découdre et parfois même de les rendre inaudibles pour mieux les faire entendre. Sur une scène qui n’est autre que cette ville avec ses rues et sa population, ses non-parcs et ses friches abandonnées.
CH’BATIO LALAÀ Sylvie.
1.En
Ostende, le Casino, in superpe Batioe Lala/ Marie et moi arrivons avec nos cœurs en bazar /Mais ce soir, Arno, va en faire autre
chose.../ En Ostende, au Casino, en superpe Batioe Lala / Nous bientôt en joie dans la force du bleu
/ Au cœur d'une Humanité impossible
possible.
Refrain : Ch'Casino conme in Batioe Lala / Edvaint cheule Mér
dech Nord/ Por tertous
nozotes insanne / C'est comme un
livre perdu / ,Usé, qui ne vous
quitte plus / depuis qu'il vous est revenu...
2.En
Ostende, le Casino, in superpe Batioe Lala / Tu n'es pas là pourtant dans ma tête / Il n'y a
que toi et ta fille à mes côtés.../ En Ostende, au Casino, en superpe Batio
Lala /Il est bien
le Roi, Arno, d'un pays sans frontière, / D'un peuple fraternel, d'un impossible possible.
Refrain :Le Casino comme un bateau lala / Face à Mer du Nord / Pour
tous nous autres ensemble / Ch'ét
paréhl à in lif' pàrdu / Décati
equ'i' vo's n'quiéte p'us / Edpi
equ'i' vo's ét arvénu...
3.En Ostende, le Casino, in superpe
Batioe Lala / Marie et moi
repartons avec nos cœurs en émoi / Car ce soir, le Roi, en a fait autre chose... / En Ostende, au Casino in superpe Batio Lala
/ Nous vers toi dans le secret du bleu
/Au cœur d'un Amour impossible possible.
Ce
livre unique est préfacé par Jacques Cauda. Comme toujours il met dans le
mille pour dire l’essentiel sur l’auteur et son Evangile bleuNuit. Cet ouvrage
“pieux” (sic) est de ceux qui ne se quittent pas. Son bleu est de la même
couleur que celui qui coule dans le sang de l’auteur, homme qu’on aurait
dit jadis “de peu” mais au caractère noble. Il irrigue sa poésie.
Elle coule arrogante loin de toute carabistouille.
Le livre
“ne tend qu’à sa propre fin qui est
le dernier vers. Tout ce qui est au-delà est l’affaire problématique de la
poésie, pas du poème”. L’auteur va donc droit devant en ses chemins
de traverse. Tout est mis cul par-dessus tête. Histoire de ne pas nous laisser
mourir idiot, Déquesnes découpe les pouvoirs et éventuellement les
corps. Le tout en hommage entre autre à Ch’Vavar et Cauda “peintre éclaireur
surfiguratif” (mais pas que). Et Déquesnes emboîte leurs pas déboîtés.
Toutefois,
la poésie — à l’inverse de la vie — ne claudique pas. Et l’auteur court
encore, rappelant d’où il vient, mélangeant accords et désaccords, cordes
de guitare et cris en passant de Polnareff au krautrock de Can avant de
renifler le “cul de la Bretagne intérieure” ou une chevelure rousse propre
à électriser les neurones.
La litanie est
sardonique. Elle glisse parfois — pour notre plaisir mais aussi pour
être plus ajustée — vers la glossolalie. Le poète y rameute toute sa
connaissance de la musique pop/rock comme personne jusque là ne l’a proposé
jusqu’ici. C’est moins un grand sabotage qu’une immense sabordage
à coeur et à riffs, à musiques déchirées et textes en flammes
pour filles et fils perdus issus de carreau des mines patibulaires.
De
la tristesse à la joie, tout passe dans une grande soupière. C’est
superbe, profond, original, puissant et moins délétère qu’il n’y paraît.
Tout redevient convalescent de la mort sur une scène à marée haute de
Mer du Nord.
Les nerfs
fusent. Renoncer n’est
plus nécessaire entre hautes herbes et poussières, câbles de concert et
sangles de soutien-gorge. Tout s’ouvre en plein ciel bleuNuit où perce le
soleil. Il n’a rien de l’astre noir des mélancolies et des métaphores. jean-paul
gavard-perret Christian
Edziré Déquesnes, L’évangile bleuNuit, Z4 éditions, 2019, 66 p.-
12,00 €.